Accessibilité numérique : ce que votre plateforme ou service doit faire pour être conforme à la Directive européenne

La Directive européenne sur l’accessibilité change profondément la manière de concevoir les services numériques. Bientôt, proposer une interface inaccessible sera aussi risqué que mettre en vente un vélo sans freins : tout le monde voit le problème… et personne n’a envie de s’y risquer.
Par
Marianne Savouret
,
le
1/12/2025
badge wolfox bleu agence de ux ui design

Si vous éditez une plateforme éducative, un SaaS, un service bancaire, un site e-commerce, une application mobile ou simplement des documents numériques, vous êtes concerné.
Contrairement à une idée tenace, l’accessibilité n’est plus réservée au secteur public : elle fait désormais partie des obligations de nombreuses entreprises privées.

Bonne nouvelle : lorsque l’on sait exactement quoi faire, la conformité devient un projet structuré, concret, et parfaitement maîtrisable.

Voici un guide pratique, directement inspiré des obligations officielles, pour comprendre ce qu’impose la Directive – et comment vous y préparer efficacement.

Qui est concerné par la Directive (et qui se trompe encore en pensant y échapper)

La Directive européenne sur l’accessibilité couvre un périmètre beaucoup plus large qu’on ne l’imagine. Elle vise notamment les :

  • plateformes en ligne (éducatives, SaaS, e-learning, e-commerce, etc.),
  • services bancaires et financiers,
  • applications mobiles,
  • documents fournis à l’utilisateur (PDF, notices, contrats, formulaires),
  • équipements numériques (ordinateurs, liseuses, bornes interactives…).

Dès lors que votre utilisateur interagit avec un service numérique, vous avez une responsabilité en matière d’accessibilité.

Et oui : les entreprises privées sont pleinement concernées. L’époque où “seuls les organismes publics” étaient visés est désormais close.

Les grands principes que doivent respecter vos services et produits

La logique de la Directive est claire :
votre service doit être utilisable par tout le monde, dans des conditions équivalentes, qu’il s’agisse d’un site, d’un logiciel, d’un document ou d’une application.

Cela implique plusieurs obligations majeures.

1. L’information fournie doit être accessible

Tous les documents destinés au public doivent être :

  • compréhensibles,
  • correctement rédigés,
  • lisibles,
  • structurés,
  • exploitables par les technologies d’assistance (lecteurs d’écran, logiciels de grossissement, outils DYS…).

Les PDF non structurés ou les notices en langage technique sont désormais incompatibles avec la réglementation.

2. Vos interfaces doivent être perceptibles, lisibles et navigables

Concrètement, vous devez assurer :

  • des contrastes suffisants,
  • un texte lisible sans zoom,
  • des alternatives pour les contenus médias (transcriptions, sous-titres…),
  • une navigation entièrement utilisable au clavier,
  • des parcours simples et compréhensibles.

Une interface où l’on doit deviner "où cliquer" n’est plus acceptable.

3. Vos services doivent être compatibles avec les technologies d’assistance

Un utilisateur de lecteur d’écran, de ligne braille ou de commandes vocales doit pouvoir :

  • naviguer,
  • comprendre,
  • sélectionner,
  • effectuer une action
    … sans entrave technique.

L’inaccessibilité n’est plus “un détail” : c’est une non-conformité.

4. L’expérience doit être cohérente sur toute la chaîne

L’accessibilité ne peut pas être présente sur le site mais absente sur l’application, ou inversement.
La Directive impose une cohérence globale, de bout en bout : site, app, documents, parcours clients, supports, services complémentaires.

5. Les limitations doivent être explicitées, et des alternatives proposées

Si une partie d’un service ne peut pas être rendue accessible immédiatement, l’entreprise doit :

  • informer clairement l’utilisateur,
  • proposer une solution alternative lorsqu’elle existe.

La transparence fait partie intégrante de l’obligation réglementaire.

Des obligations spécifiques selon votre secteur

La Directive ne s’applique pas de manière uniforme : certains domaines disposent de contraintes renforcées.

Plateformes éducatives et e-learning

Les contenus pédagogiques doivent être accessibles, ce qui inclut :

  • vidéos sous-titres,
  • documents PDF structurés,
  • quiz compatibles avec le clavier et les lecteurs d’écran,
  • navigation fluide entre les modules,
  • typographies lisibles,
  • organisation claire des ressources.

L’apprenant doit pouvoir suivre son parcours sans obstacle technique.

Acteurs bancaires et financiers

Ici, la chaîne complète est concernée :

  • accessibilité des parcours transactionnels,
  • compréhension des informations financières,
  • lisibilité des contrats,
  • compatibilité des outils avec les technologies d’assistance.

C’est précisément ce type d’accompagnement global que Wolfox a mené pour BNP Paribas.

Plateformes de services, commerce, réservation, abonnements

Un utilisateur doit pouvoir :

  • choisir un produit ou un service,
  • remplir un formulaire,
  • effectuer un paiement,
  • annuler ou modifier une commande,
  • accéder au support
    … sans dépendre d’une tierce personne.

L’autonomie de l’utilisateur est une obligation.

Comment se mettre en conformité : un plan d’action simple et concret

La conformité ne se fait pas “au feeling”. Voici la méthode la plus efficace pour se mettre en règle.

Étape 1 : auditer l’existant

L’audit permet d’évaluer :

  • le site,
  • l’application,
  • les documents,
  • les parcours critiques,
  • les composants du design system,
  • la compatibilité technique.

Un audit RGAA / WCAG fournit une vision claire, fiable et priorisée.

Étape 2 : prioriser ce qu’il faut corriger

On ne corrige pas tout d’un coup, et ce n’est pas le but.
On commence par :

  • les pages essentielles,
  • les obstacles majeurs,
  • les contenus non compatibles,
  • les parcours sensibles.

On traite d’abord la structure, ensuite les finitions.

Étape 3 : corriger, simplifier et refondre si nécessaire

Selon les besoins, cela peut inclure :

  • une refonte UX,
  • des corrections techniques,
  • la mise à jour du design system,
  • la production de contenus accessibles,
  • la remise en conformité des PDF et documents contractuels.

Étape 4 : tester avec de vrais utilisateurs

Avec ou sans handicap.
Les tests valident :

  • la compréhension,
  • la navigation clavier,
  • la compatibilité lecteur d’écran,
  • la charge cognitive,
  • la fluidité des parcours réels.

C’est la garantie d’une accessibilité vraiment opérationnelle.

Étape 5 : documenter et pérenniser

Vous devrez produire :

  • une déclaration d’accessibilité,
  • une documentation interne,
  • un plan d’amélioration continue,
  • un processus de gestion des retours utilisateurs.

L’accessibilité ne s’improvise pas : elle se structure.

Et maintenant ? Ne restez pas seuls : nous accompagnons déjà des acteurs majeurs

Se conformer à la Directive n’est pas un obstacle : c’est une opportunité d’améliorer l’expérience de tous vos utilisateurs, d’augmenter la confiance et de réduire les risques juridiques.

Wolfox accompagne déjà des organisations très variées dans leurs démarches d’accessibilité numérique — des projets exigeants, parfois très sensibles, toujours stratégiques :

  • BNP Paribas,
  • Bibliothèque de Nîmes,
  • Département de la Seine-Maritime,
  • Association Parme,
    … et de nombreuses plateformes, SaaS et organismes de formation.

Si vous voulez un accompagnement pragmatique, pédagogique et réellement opérationnel :
👉 Parlons de votre conformité : https://www.wolfox.studio/contact

Vous souhaitez lancer un projet nécessitant une expertise UX/UI ?
Notre équipe se fera un plaisir de vous accompagner et proposer la méthode la plus adaptée pour vous satisfaire.

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