Dans cet article, nous expliquons pourquoi combiner un Design Sprint et un MVP est si efficace, comment dérouler la semaine jour par jour, et nous partageons un retour d’expérience concret tiré d’un contexte SaaS. Si vous souhaitez cadrer votre prochain sprint ou valider un MVP plus vite, notre équipe peut vous accompagner : découvrez notre approche Design Sprint chez Wolfox.
Un Design Sprint est une séquence d’innovation en 5 jours qui condense des mois de travail. Le cœur de la méthode : comprendre, diverger, décider, prototyper, tester. Autrement dit, vous transformez un problème en un prototype réaliste et vous obtenez des retours utilisateurs frais en fin de semaine. C’est un concentré de décision.
Le MVP (Minimum Viable Product) est, lui, la première version fonctionnelle de votre solution, taillée pour valider une hypothèse de valeur auprès d’utilisateurs réels, sans construire tout le produit. Son objectif n’est pas d’être “parfait”, mais d’apprendre vite avec un coût maîtrisé.
Les deux approches se renforcent :
Concrètement, un bon sprint livre un prototype crédible + des enseignements clairs. Le MVP, lui, transforme ces enseignements en fonctionnalités minimales livrées. Le résultat : moins d’incertitude, plus de preuves.
Avant même le lundi, une préparation rigoureuse fait la différence :
Cette préparation rend la semaine fluide et laisse plus d’énergie pour la créativité et l’écoute utilisateur.
Le lundi, toute l’équipe cartographie le problème. On partage les connaissances, on éclaire les zones d’ombre, on formalise les objectifs business et les contraintes. Le Sprint Master pousse à objectiver : quels KPIs souffrent aujourd’hui ? Quelles frictions utilisateur reviennent le plus ? Qu’est-ce qui nous bloque ?
Moments clés du jour 1 :
À la fin de la journée, on sait ce qu’on veut résoudre, pour qui, et selon quels critères on jugera la pertinence.
Le mardi n’est pas un brainstorming bruyant. C’est une idéation silencieuse, structurée, qui permet à chacun de produire. Parmi les exercices utiles : notes prises, remix d’inspirations, Crazy 8s (huit variations en huit minutes), puis un croquis détaillé (“solution sketch”) expliquant un scenario écran par écran.
Points d’attention :
Le but n’est pas de choisir “la meilleure idée absolue”, mais d’avoir plusieurs candidats testables qui répondent au même défi.
Le mercredi, place à la sélection. On expose les croquis, on les lit en silence, on colle des gommettes sur ce qui paraît fort, puis on vote (avec un super-vote pour le décideur). Cette mécanique évite les débats stériles et met l’accent sur l’argumentation visuelle.
Une fois la piste principale choisie, l’équipe réalise un storyboard : une séquence d’écrans cohérente qui décrit exactement ce que l’utilisateur verra et fera vendredi. On précise les contenus, la micro-copie, les états vides, les erreurs, les cas limites.
Le storyboard est le contrat du prototype : il réduit les ambiguïtés et rend le jeudi exécutable.
Jeudi, l’objectif est simple : donner l’illusion d’un produit réel. On assemble un prototype crédible (souvent haute fidélité visuelle, justesse de la micro-copie, données réalistes). En pratique :
Selon les besoins, on peut injecter une touche de “Wizard of Oz” (ce que l’utilisateur pense automatisé est opéré en coulisse) pour tester la promesse sans développement lourd. Le prototype n’a pas vocation à être parfait ; il doit être suffisamment réaliste pour déclencher des réactions authentiques.
Vendredi, place aux tests utilisateurs. On rencontre 5 à 7 personnes correspondant à la cible, en entretiens individuels. Un facilitateur mène la discussion, un observateur prend des notes (ou l’équipe observe derrière une vitre virtuelle). Le protocole type :
On collecte des observations convergentes : incompréhensions récurrentes, moments de surprise positive, obstacles bloquants, suggestions pertinentes.
À chaud, on synthétise : signaux verts (à conserver), oranges (à itérer), rouges (à revoir), et on confronte ces constats aux critères de succès posés au jour 0.
Le sprint ne remplace pas le MVP ; il l’accélère. La bonne question est maintenant : que doit faire notre MVP, exactement, pour valider l’hypothèse principale ?
Quelques étapes pragmatiques :
Cette articulation Sprint → MVP vous maintient dans une logique d’expérimentation qui évite le “tout ou rien” et sécurise le budget.
Contexte & objectifs. Software Club souhaitait transformer ses “intelligences” (analyses sectorielles et études produites pour des fonds d’investissement) en une banque de connaissances en ligne plus utile et plus fluide pour ses clients. Nous avons mené ensemble un Design Sprint sur deux semaines pour cadrer le défi, poser les bases d’un MVP et co-créer les premières solutions.
Déroulé. Après cadrage et recherche préliminaire, notre équipe (dont Anthony et Antoine côté design) a itéré plusieurs prototypes afin de converger vers un parcours clair et testable. Deux axes ont été retenus pour la première version : la consultation des intelligences publiques et un annuaire des événements (webinars, rencontres) permettant d’alimenter le capital de connaissances. Ces livrables ont ensuite été consolidés en régie sur plusieurs semaines pour aller au bout d’une première version produit.
“Lighthouse”, la bibliothèque des intelligences. Le cœur du produit : une bibliothèque structurée qui permet de trouver rapidement la bonne analyse, avec trois exigences fortes :
Agenda des événements. En amont des intelligences, Software Club organise des événements interactifs avec ses experts. Nous avons conçu un listing clair (thème, date, type, inscriptions) et une page événement focalisée sur les informations clés et le suivi. Ces événements nourrissent ensuite la bibliothèque Lighthouse.
Page d’accueil, point d’ancrage. Pour relier l’ensemble, nous avons conçu une home qui pousse des intelligences pertinentes selon le profil (curation manuelle au départ, puis logique algorithmique), afin d’encourager une veille régulière et d’installer des habitudes d’usage.
Passage au MVP. À l’issue du sprint, nous avons cadré un MVP pragmatique : accès rapide aux intelligences prioritaires, mécanismes de recherche/filtrage, parcours de consultation sans friction et socle événementiel. L’objectif : valider l’usage réel auprès des clients de Software Club et itérer rapidement sur la base des retours.
👉 Pour comprendre comment nous orchestrons ces sprints de bout en bout, voyez notre approche Design Sprint. Et si vous souhaitez cadrer un sprint autour de votre futur MVP, contactez-nous.
Pour le récit complet, consultez l’étude de cas Software Club