L’accessibilité numérique désigne la capacité d’un site web, d’une application ou d’un service en ligne à être utilisé par toutes et tous, y compris par les personnes en situation de handicap (visuel, auditif, moteur, cognitif ou psychique). Elle repose sur une idée simple : le numérique ne doit exclure personne.
L’accessibilité est souvent réduite à des aspects techniques (contraste de couleurs, navigation clavier, textes alternatifs…), mais elle va bien au-delà. Elle touche à l’ergonomie, à la compréhension des contenus, à la simplicité des parcours, à la robustesse technique et à la compatibilité avec les technologies d’assistance.
En 2025, dans un monde toujours plus connecté, c’est aussi un enjeu d’inclusion, de conformité, de réputation et de performance.
Les sites et applications du secteur public (administrations, collectivités, établissements publics…) doivent être conformes au RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité), actuellement en version 4.1.
Depuis 2005 (loi pour l’égalité des droits et des chances), et renforcé par le décret du 24 juillet 2019, ces organismes doivent :
Le taux de conformité en France reste encore faible, mais les exigences montent. En cas de contrôle, les organismes peuvent recevoir une mise en demeure ou des amendes pouvant atteindre 20 000 €.
Jusqu’ici, seules certaines entreprises délégataires de service public étaient concernées. Mais la situation a changé avec l’entrée en vigueur de la directive européenne 2019/882 (European Accessibility Act, ou EAA), dont l’application est obligatoire à partir de juin 2025.
Sont notamment concernés :
Ces acteurs doivent garantir que leurs services numériques respectent les critères d’accessibilité définis par la norme européenne EN 301 549, dérivée des WCAG 2.1 niveau AA.
Autrement dit : même dans le privé, l’accessibilité devient une obligation, pas seulement un bonus RSE.
Un audit d’accessibilité consiste à vérifier la conformité d’un site ou d’une appli avec un référentiel donné (en France : RGAA ; au niveau européen : EN 301 549). Il s’agit d’une analyse manuelle et/ou semi-automatique basée sur un échantillon représentatif de pages.
L’audit permet d’identifier les écarts de conformité sur des éléments comme :
Aller plus loin que l’audit, c’est intégrer des tests avec des utilisateurs réels, en situation de handicap. Ces tests permettent d’évaluer l’expérience vécue et de détecter des freins que l’audit technique ne repère pas toujours (parcours trop complexes, surcharge cognitive, manques de feedback…).
Même sans être expert, il est possible d’évaluer quelques fondamentaux avec :
Voici une sélection d’outils utiles pour évaluer et corriger l’accessibilité de vos sites ou applications :
Un site inaccessible, c’est un taux de rebond plus élevé, une perte de confiance, et des opportunités manquées auprès d’un public pourtant large (15 à 20 % de la population est concernée par un handicap).
À l’ère de la responsabilité sociétale, l’accessibilité devient aussi un levier de différenciation et d’inclusivité.
Il est difficile de se positionner comme une entreprise “inclusive” ou “engagée” sans intégrer l’accessibilité numérique dans sa stratégie produit, marketing ou sociale.
L’accessibilité n’est pas une expertise réservée aux spécialistes. Elle doit faire partie de la culture produit et tech, dès la conception. Voici quelques pistes :
Avoir un point de contact identifié pour centraliser les connaissances, organiser la veille, accompagner les équipes.
Cela évite que l’accessibilité devienne “le sujet de personne”.
Que vous soyez une collectivité locale, une startup, une banque ou un acteur du e-commerce, l’accessibilité numérique est aujourd’hui une exigence réglementaire, sociale et stratégique.
Les outils existent, les référentiels sont clairs, les bonnes pratiques sont documentées. Le vrai enjeu : faire évoluer les méthodes et les mentalités pour intégrer durablement l’accessibilité dans vos projets numériques.
Besoin d’aide pour structurer votre démarche, auditer un site ou former vos équipes ?
👉 Contactez Wolfox, expert en accessibilité numérique et UX inclusive