Mais dès qu’on quitte le secteur public pour entrer dans celui – beaucoup plus dense – de la banque, de l’assurance, et des plateformes de services privés, la donne change. Les parcours sont plus complexes, les interfaces plus riches, et les obligations… de plus en plus européennes.
Et c’est là qu’un autre référentiel entre en scène : le référentiel luxembourgeois d’accessibilité. Plus flexible, plus fonctionnel, et disons-le franchement… plus pertinent pour les parcours clients complexes.
D’ailleurs, ce n’est peut-être pas un hasard si ce référentiel vient du Luxembourg. Après tout, s’il y a bien un pays qui connaît les usages bancaires sur le bout des doigts, c’est celui-là.
Alors RGAA ou référentiel luxembourgeois ? Qu’est-ce qui est obligatoire, qu’est-ce qui est utile, et surtout : lequel choisir pour préparer 2025 sereinement ? On vous explique tout.
Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est le cadre légal français pour les sites internet des administrations, collectivités, établissements publics, et plus récemment certains acteurs privés délégataires d’une mission de service public. Il s’appuie sur les WCAG 2.1 niveau AA, et décline ces recommandations en 106 critères très techniques.
Le RGAA est avant tout un outil de contrôle : le site passe ou ne passe pas, critère par critère. Il est très utile pour garantir un socle technique minimum :
Mais il montre vite ses limites dans des contextes où l’expérience utilisateur prime sur la structure HTML : interfaces riches, composants dynamiques, espaces clients, dashboards, etc.
Le référentiel luxembourgeois, lui, est basé aussi sur les WCAG, mais avec une approche plus pragmatique, plus fonctionnelle, plus “produit” :
En clair : il ne demande pas juste de cocher des cases, il demande à ce que l’utilisateur comprenne, navigue, et utilise le service, quelle que soit sa situation.
C’est ce qui le rend particulièrement pertinent pour les banques, assurances, fintechs, plateformes de gestion client.
Et entre nous, ce n’est pas si surprenant que ce soit le Luxembourg – grand pays de finance – qui ait accouché d’un référentiel plus adapté à ces environnements.
Depuis 2016, l’Union Européenne dispose d’une norme harmonisée : l’EN 301 549. Elle s’applique aux sites, applis, logiciels et documents numériques, et repose elle aussi sur les WCAG.
C’est la norme utilisée pour vérifier la conformité des services numériques dans les marchés publics, mais elle s’étend désormais aux secteurs privés via une autre directive…
La directive européenne 2019/882, dite EAA, bouleverse la donne. Elle impose qu’à partir de juin 2025, plusieurs catégories de services privés deviennent obligatoirement accessibles, dont :
Concrètement, cela signifie que les banques, assureurs, mutuelles, néobanques, etc., devront être en conformité avec les exigences de l’EAA. Et qui dit conformité dit auditabilité, documentation, et référentiel reconnu.
A noter : la date de juin 2025 concerne uniquement les nouveaux services. Pour les services sortis avant cette date, une tolérance est accordé jusqu'en 2030.
Le RGAA, aussi robuste soit-il, n’est pas une norme harmonisée au niveau européen. Il ne couvre pas certains critères imposés par l’EN 301 549 (notamment sur les documents, les services vocaux, les apps mobiles).
À l’inverse, le référentiel luxembourgeois est aligné avec l’EN 301 549 :
Voici quelques raisons concrètes pour lesquelles les grandes entreprises du secteur financier choisissent ce référentiel pour structurer leur démarche d’accessibilité :
Le référentiel luxembourgeois permet d’évaluer l’accessibilité réelle de ces étapes critiques, pas juste leur conformité HTML.
Il reste une bonne base pour structurer votre conformité en France. Il peut être utile pour vos obligations vis-à-vis de certains services publics ou partenaires institutionnels.
Le référentiel luxembourgeois n’est pas une “checklist miracle”, mais un outil de pilotage plus juste pour des environnements complexes et commerciaux.
L’EAA est entré en vigueur en juin 2025. Pour ne pas subir l’accessibilité, mieux vaut prendre les devants avec des référentiels adaptés, des audits multi-niveaux, et une vraie culture de l’inclusion numérique.
Dans les banques et les assurances, on parle performance, sécurité, ergonomie, parcours client, tunnel de souscription… Pas seulement “alt text” ou “contraste 4,5:1”.
Alors autant choisir un référentiel qui tient compte de cette réalité produit.
Le RGAA est un bon outil réglementaire, mais le référentiel luxembourgeois est un véritable partenaire de stratégie numérique inclusive.
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